Merci, monsieur l’adjoint pour cette présentation de la rentrée étudiante. Force est de constater, d’une part , que l’attractivité de notre ville est bien réelle et que des dispositifs existent pour accompagner celles et ceux qui viennes faire des études à Angers.
Notre ville est, donc riche de potentiel et de diversité. Cependant nous ne pouvons que constater que les politiques publiques mises en place manquent d’ambition et de cohérence. Les dispositifs qui existent s’additionnent sans véritable synergie, créant un paysage complexe et souvent inadapté aux besoins réels des étudiants.
Un des enjeux majeurs est celui de l’accès au logement et nous savons que le problème est récurrents, les dispositifs insuffisants Beaucoup d’étudiants peinent à trouver un hébergement décent et abordable. Les dispositifs actuels, ne parviennent pas à résoudre cette problématique. Il est impératif de travailler à une stratégie globale qui inclut la construction de logements étudiants autres que des résidences universitaires qui ne sont pas accessibles à toutes et tous, la régulation des loyers et la mise en place de partenariats avec des propriétaires privés. Pourquoi ne pas envisager des aides spécifiques pour les propriétaires qui acceptent de louer à des étudiants à des tarifs accessibles ?
De même les dispositifs liés à l’accueil l’intergénérationnel ne sont pas suffisant et serai une réelle piste à explorer davantage .Nous le savons, pour être en contact avec des Kapseurs que ce programme permet non seulement d’ aider à loger des étudiants, mais aussi créer des relations enrichissantes.
Développer l’intergénérationnel, cela permet aussi , de lutter contre les stéréotypes qui dépeignent les étudiants comme des fauteurs de troubles, en les montrant comme des contributeurs à la communauté. Car c’est avant tout cette image plutôt négative qui apparait quand on évoque les étudiants, qu’on imagine les étudiants.
Il est, ainsi, essentiel de travailler à une image plus positive des étudiants, de bousculer les clichés et c’est bien de la compétences de notre collectivité en valorisant leurs initiatives, leurs engagements et leurs contributions à la vie locale. Nous devons mettre en avant des projets qui rassemblent les étudiants autour de causes sociales, environnementales ou culturelles, et soutenir leur mise en œuvre.
Il serait assez simple d’imaginer une campagne de communication positive, des portraits, visant à changer le regard porté sur les étudiants, en mettant en avant leurs réussites et leurs impacts positifs sur la société.
Enfin,et c’est un point noir dans ce bilan de rentrée. il est inacceptable d’envisager que de nombreux étudiants vivent dans l’insécurité alimentaire ! Comment accepter qu’à coté de nous, à Angers en 2024 des gens aient faim ? et j’en veux pour preuve les chiffres :
On estime à 10 % des étudiants sont en précarités alimentaire soit 4700 ont besoin d’une aide alimentaire , ttes distribution confondue les étudiants touchés sont 2000 , les besoins sont loin d’etre couverts
Nous l’avons dit des dispositifs existent et nous en prenons acte, pourtant les besoins, loin de s’apaiser sont toujours en augmentation.
La ville doit s’engager davantage, elle doit assumer sa responsabilité et ne pas déléguer à aux associations la gestion de cette détresse.
Les dispositifs existants ne sont pas ou peu coordonnés, il est urgent que la ville coordonne ce réseau inter-associatif pour mieux organiser la distribution de l’aide alimentaire.
En conclusion, il est temps de repenser notre approche de l’accueil des étudiants à Angers, pourquoi ne pas mettre en place une commission d’observation de l’accueil des étudiants : un outil pour évaluer et ajuster régulièrement les politiques publiques en fonction des retours des premiers concernés.
Avec des politiques cohérentes, ambitieuses et adaptées aux réalités d’aujourd’hui, nous pouvons faire de notre ville, une ville accueillante pour les jeunes, porteurs d’avenir.
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