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Photo du rédacteurAimer Angers

Logement Etudiants

Question soumise le 26/11 : Nous souhaitons profiter de l’assemblée municipale du 30 novembre 2020 pour demander une clarification de la position de la majorité vis-à-vis du manque de logement étudiant public sur le territoire.


Argumentaire :


Vous n’êtes pas sans savoir que le principal facteur de précarité des étudiantEs sur Angers est le logement. Il s’agit d’une précarité liée au manque de logements d’une part, et au manque de logement accessible d’autre part.


L’offre de logement public est très faible sur Angers. Pour les + de 42 000 étudiants, on recense 2340 lits Crous disponibles (soit 5,48%). Soit 1 point de moins que la moyenne régionale (6,45%). Et on estime à + de 7000 le nombre d’étudiants à qui l’on refuse l’accès à un logement public faute de disponibilité.


Les responsabilités à cela sont multiples. En premier lieu, l’Etat, responsable du logement étudiant, par l'intermédiaire du CROUS, témoigne d’un désengagement criant depuis plusieurs années. Comme cela peut être le cas sur d’autres sujets, face à ce désengagement délétère pour l’éducation des jeunes, les collectivités (Region, Ville, Agglo, Département) peuvent et doivent toutefois mettre l’Etat face à ses responsabilités.


Lors du dernier Conseil Municipal, vous nous avez indiqué promouvoir des solutions de résidences privées : 1200 logements en résidence étudiantes pour les 3 prochaines années dont 500 sortis de terre pour la rentrée 2021.


Or ces réponses posent un véritable problème d’équité et d’accès au logement, Car les tarifs pratiqués de ces résidences étudiantes sont plus du double des tarifs du logement Crous. Soit ces solutions de résidences privées correspondent à un choix délibéré de l’étudiant aisé, ce qui représente alors une offre destinée exclusivement à une très mince proportion des étudiants ; soit elles prennent en otage les étudiants qui n’ont aucun autre choix de logement, les conduisant à recourir à l’emprunt de manière plus importante ou bien décourage carrément les étudiants à assurer leur année.


A titre d’exemple, Les Estudines (près de la Gare) que vous citiez justement au dernier Conseil. Les tarifs proposés montent à 560 à 580€ pour un studio (sans compter les charges d’electricité et la taxe d'habitation). Contre 255 à 350€/mois pour un logement Crous toutes charges et taxes d’habitation incluses. Le modèle économique de ces résidences étudiantes, orienté sur le profit, ne permet pas une maîtrise des prix des logements et est loin de garantir aux étudiants la possibilité de se loger.


Déléguer le problème au privé n’est pas une solution gage d’équité pour l’éducation de la jeunesse. Les étudiants d’Angers ont besoin d’une offre de logement public plus conséquente.


En cela, le refus d’une aide à la construction de logements étudiants sur Angers formulée par le Ministère est incompréhensible. Sauf à ce qu’il s’agisse précisément de rentrer dans une négociation pour que la Région et l’Etat prennent une part plus importante de l’effort financier pour la construction de ces 200 logements étudiants publics évoqués sur Angers.

D’où notre question double :


• 1/ Pourquoi avez-vous refusé la discussion avec le Ministère sur la construction de plusieurs dizaines de logements étudiants publics sur Angers alors que l’offre

publique pour les étudiants manque cruellement et est en dessous de la moyenne régionale ?


• 2/ En corollaire, que proposez-vous pour garantir un accès au logement pour la plus grande majorité des étudiants, pour qui, sortir 6000€ par an pour se loger est impossible?

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