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Photo du rédacteurAimer Angers

Plan d'actions d'usage de l'eau par les services d'Angers Loire Métropole

Délibération :

Annexes:

Intervention de Stéphane LEFLOCH :


A l’image de cette délibération nous accumulons les plans, directives, chartes à tous les niveaux des collectivités. Il ne faut pas s’en plaindre, c’est la preuve que nous prenons collectivement conscience du problème auquel nous sommes dorénavant confrontés. Pourtant, chaque année la situation ne cesse de se dégrader. L’eau se fait rare, elle n’est pas en bonne santé et malheureusement nous ne sommes pas au pic de la crise. Il y a en effet dérèglement climatique mondial qui a entrainé le déplacement de 37 millions de personnes en 2022. Ces migrants climatiques déborderont bientôt de leurs pays puisque d’après le Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés ils seront 230 millions dans 10 ans et jusqu’à 1,2 milliard en 2050. De quoi déstabiliser la répartition en eau entre les territoires et la France sera concernée. Le scénario d’une Loire à sec, comme un cauchemar.

Si nous voulons lutter il faut donc aller plus loin dans les mesures. Décider des restrictions c’est utile, mais anticiper la crise c’est beaucoup mieux. Notre collectivité peut agir en encourageant nos agriculteurs, nos industriels, nos services à mettre en place des actions afin de rétablir un équilibre. Les idées sont là, les intentions sont bonnes, mais souvent les moyens financiers sont insuffisants pour mettre en place ces solutions. De quoi nous inciter à voter un budget annuel spécial destiné à donner un coup de pouce aux initiatives prises par les forces vives du territoire.

Au-delà de ce type de mesure, notre responsabilité c’est aussi de matérialiser auprès de la population le fait que l’eau qui sort du robinet n’est pas inépuisable… qu’elle ne peut pas être bon marché. De là l’idée d’une tarification progressive longtemps demandée par les écologistes, enfin reprise devant l’urgence par le président Macron. En fait, plutôt que progressive je préfère évoquer une tarification vertueuse, vertueuse pour la préservation des ressources, mais aussi et surtout pour l’équité sociale qu’elle doit absolument garantir. Quelques villes sont pionnières, beaucoup l’envisagent. Notre collectivité ne doit pas, ne peut pas être à la traîne. Nous pourrions décider dès maintenant de lancer une étude par nos services sur la faisabilité de cette tarification vertueuse de l’eau, vers des assises de l’eau qui permettrait d’associer l’énergie des citoyens et des associations dans cette perspective. Ce levier-là nous l’avons, il s’agit juste de l’actionner le plus vite possible.


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